Déclaration sur l’Assemblée des Etats parties de la Cour pénale internationale

Alors que l'Assemblée des États parties de la Cour pénale internationale se réunit à La Haye, l'Alliance parlementaire internationale pour la reconnaissance de l'écocide réaffirme son soutien à la proposition faite par Vanuatu, Fidji et Samoa pour l'établissement de l'écocide en tant que crime autonome dans le cadre du Statut de Rome.

Aux niveaux national, régional et international, la reconnaissance de l’écocide constitue un outil essentiel pour lutter contre les crises interdépendantes que sont le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution, menaces qui affectent profondément le bien-être et les moyens de subsistance des humains. L'inscription de l'écocide dans le droit international permettra de tenir leurs auteurs responsables, de protéger les écosystèmes et de faire respecter les droits humains fondamentaux qui dépendent d'un environnement sain et résilient.


Marie Toussaint, membre du Parlement européen et cofondatrice de l'Alliance Ecocide : « La proposition du Vanuatu, des Fidji et des Samoa est une étape cruciale vers la reconnaissance internationale de l'écocide. Il n'est pas surprenant que cette initiative vienne de pays qui sont en première ligne face aux effets dévastateurs du changement climatique. Condamner l'écocide est une question de justice sociale. Partout, ce sont les plus vulnérables qui sont les plus exposés à la pollution et à la destruction de l'environnement. L'UE a fait un grand pas en avant en condamnant les crimes les plus graves contre la nature dans des termes et des conditions similaires à l'écocide. Aujourd'hui, les membres de l'Alliance Ecocide s'unissent pour soutenir cette initiative et appellent tous les pays à la rejoindre, comme l'a fait récemment la République démocratique du Congo ».

Jojo Mehta, cofondatrice et directrice général de Stop Ecocide International : « Cette initiative juridique prend une ampleur considérable, et ce n'est pas trop tôt. L'introduction de l'écocide en tant que crime international permet de responsabiliser les personnes occupant des postes à haute responsabilité, c'est-à-dire les cadres supérieurs et les décideurs politiques, qui prennent des décisions entraînant une grave destruction de l'environnement. L'objectif premier est la dissuasion : le droit pénal crée des limites morales et juridiques puissantes, en indiquant clairement que des niveaux extrêmes de dommages sont inacceptables. En établissant des conséquences juridiques, nous créons un garde-fou qui oblige les décideurs à donner la priorité à la sécurité des personnes et de la planète, ce qui modifie fondamentalement la manière dont ils abordent leurs obligations. Nous créons également une voie vers la justice pour les pires dommages qui surviennent en temps de conflit ou en temps de paix »

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Statement to the International Criminal Court Assembly of State parties

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Declaración ante la Asamblea de Estados Parte de la Corte Penal Internacional